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CARNET QUANRANTE-DOUZE

"je savais qu'aujourd'hui : il ferait beau.

* rôter des arguments rationnel pour s'abstraire à la fange de ce monde.

-je ne suis pas un produit fini- comme un cornichon au chocolat.

buveur d'enfance sur toit du monde

*

/mon royaume pour une baignoire et ma folie à cheval/

*

tous les matins somnolent dans une strate de rêve fou, aventure d'un monde tangible

tous les matins chuchotent une intuition, formulent un désir
tous les matins sont un départ imminent pour une conscience lucide

tous les matins passant, ce souvenir s'évapore

tous les matins du monde accordent l'arpège de la synchronicité
tous les matins du monde sont partagés, dans le nuage collectif des idées

tous les matins du monde, cette pensée -a été, est, sera-

(...)

TOUS LES MATINS DU MONDE sont sans retour.

*

 

aujourd'hui.
grand carré de terre humide
et ta chatte dans le rocking-chair
+

une crevette contente
derrière sont couteau de boucher

=
le feu crépite en cyan,

le chien somnole emmitouflé de son plaid, la musique agite les yeux
se dilatant la bouture chausse ses plus belle racines dans la boîte de conserve grise.

bientôt le coq va chanter / Tantôt le coq chantera

ça tricote ça coud ça tisse ça clou ça colle ça visse

ça scie, machette et sécateur (...)

------------------------------------------- (BRIBE SOUVERAINE DU SOUVENIR PASSANT)

* aujourd'hui j'ai formulé le souhait abstrait: demander au vent de porter un songe dans l'arc-en-ciel, comme un mirage lucide, au miellat de lavande; et concrètement d'effleurer subtilement ton épiderme de pachyderme.

*

y’à le vague à l’âme et le ciel vibratoire.
y’à le ruisseau lacrimal et le tourbillon émotionnel.
y’à l’éclat des dents de la désillusion et le tranchant de la remise en question.
y’à les mots-dit, y’à les non-dit.


y’à toi moi, moi toi.
y’à moi et moi -le tangible et l’impalpable- en grand débat ces temps-ci.
y’à le moi dans le passé et celui au futur, et moi au présent qui souhaite.

où va-t-on dans ce dédale ?

y’à les images en noir et blanc sur l’écran psychique et cette affreuse manie de mettre en pause et de zoomer... pour tenter... de comprendre.

(pichnette sur bobos)

...pourquoi ? (...)


est-ce toi, ou lui que j’aime ? est-ce l’image de moi-même en vous? est-ce l’effet de vous-même en moi?

me révélez-vous en couleur, en kit rapide, avec agent mouillant et fixateur superfix, lorsque je ne vois que le négatif ? utilisez-vous l’acide acétique glacial a 99% pour le bain d’arrêt, lorsque je trouve mon exsudation corporelle acide?

(j’ai froid aux orteils)

 

 

 

quand la famille placebo par choix respectif vole en éclat imperceptiblement //c’est un monument qui croule, un iceberg qui coule, fondu par le réchauffement climatique. quand tout sonne creux, vide ou disparaît dans un silence quand tout vibre, frémit, ondule

 


quand des segments s’étirent jusqu’au point de croisement, je me situe là, sur la médiane cosmique.

le cerf-volant es-t-il un tétraède ? un solide de Platon fonctionne-t-il par concordance ou complémentarité de ces faces ?


comment créer un stimulus achromatique et euphonique de l’esthétique convexe?

 

observez une analogie. comment définiriez-vous le symétrique dans l’absolu?

toute connaissance n’est-elle pas relative ? pourquoi le choix du mot et non son synonyme.

?

prendre du recul et observer. comprendre la partie et jouer toujours.

ajuster la balance et ses contrastes.


...orienter son exposition au monde. quelle est ta saturation ?

*

Orion a bouclé sa ceinture pendant que

le cinquième mouton dans la casserole

indique la voix du berger.

 

 

 

"""FF

 

*extraits de Carnet Quarante-Douze, de 2016 à 2018.

Florette F © Adagp

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cendrillon, poem FF 2014, atelier écriture, poésie, instant, mots, maux, palabres, expérimental, florette _.png
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© Florette F, Adagp, Paris, 2024

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